Trois questions à José Letartre
- juliette3249
- 28 août
- 2 min de lecture
« Il me manque une médaille aux Jeux paralympiques… et je veux y croire encore »
Il est un des pionniers du para-dressage. Avec ses cinq participations aux Jeux paralympiques (la première en 1996) et ses multiples médailles dans les rendez-vous internationaux, José Letartre est un personnage incontournable de la discipline. À 61 ans, le cavalier de Grade IV affiche encore de belles ambitions.
José, la sélection pour les Championnats d’Europe a été annoncée et vous n’avez pas été retenu. Quel est votre sentiment ?
Je suis forcément un peu déçu, mais c’est la vie. Je souhaite bonne chance et j’envoie plein de bonnes ondes à notre équipe de France et aux trois couples qui la composent. Hamilton est un cheval que j’ai eu à 9 ans (il en a aujourd’hui 15), que j’ai entièrement construit et qui m’a permis de gagner en juillet dernier le freestyle du CPEDI 3* d’Ornago (Italie), en juillet. Mais si je veux avoir une chance, il faut que je le monte à 100 % sans commettre une faute et en réussissant à lui donner une expression comme je le faisais avec Swing Royal IFCE. Depuis plusieurs années maintenant, on a beaucoup de chevaux de Grand Prix transférés vers le para-dressage. Si on n’a pas ce cheval, même en tirant le maximum de notre partenaire, c’est compliqué d’être concurrentiel. C’est peut-être pour cela que cela fait 5 ans que je ne suis plus aussi présent sur le circuit international.
Au regard de votre carrière et de votre palmarès, qu’est-ce qui vous motive encore ?
J’aurais plein de raisons d’arrêter. Mais avant tout, j’aime l’équitation, j’aime monter à cheval. J’ai aussi un entourage qui me pousse à y croire. À un moment, je me suis sans doute reposé sur mes acquis. Je me suis remis en question, j’ai travaillé davantage. Ok, j’ai eu plusieurs médailles, mais il me manque une médaille aux Jeux paralympiques. Et je veux y croire encore ! Après tout, je n’ai que 61 ans et Michel Robert vient bien de remporter un Grand Prix 3* (au Haras du Pin), à 76 ans !
Comment voyez-vous l’arrivée de nouveaux couples dans le groupe France et que leur conseilleriez-vous ?
C’est une excellente chose de découvrir de nouveaux couples. Quand il n’y a pas de concurrence, on peut se sentir incontournable et ne pas tout faire pour réussir. Avec mon expérience, je peux leur dire qu’il faut beaucoup de volonté et de travail pour réussir. Il y a des hauts et des bas. Souvent beaucoup plus de bas que de hauts d’ailleurs. Mais quand la réussite est au rendez-vous, le sentiment est tellement fort que cela vaut tous les efforts consentis avant.




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