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Fanny Delaval "il faut rester focus"

Directrice Technique nationale ajointe en charge du para-dressage (*), Fanny Delaval espère capitaliser sur la dynamique mise en place pour les récents Jeux paralympiques pour construire le futur de la discipline et se projeter sur les prochains objectifs.


Quel est votre bilan de cette riche année 2024 ? 


Le bilan global est positif. Les résultats des Jeux paralympiques ont été corrects avec une belle cinquième place par équipe. Nous avons eu des bonnes quatrièmes places (Vladimir Vinchon et Pégase Mayenne en Grade IV, Chiara Zenati et Swing Royal IFCE en Grade III). Évidemment, il y a une petite frustration de ne pas avoir décroché la médaille que nous espérions. C’était accessible, mais c’est la loi du sport. Il y avait eu un travail important de préparation. Nous avions mis des gros moyens, que ce soit la fédération ou nos partenaires. Les cavaliers se sont aussi beaucoup mobilisés en faisant des efforts sur le plan familial. Ça a permis de bien préparer les couples. Notre objectif était aussi de mettre des cavaliers en finale. Trois sur quatre y sont parvenus. Nous avons aussi vécu une édition magnifique. C’était très bien organisé, avec beaucoup de public, beaucoup de médias, beaucoup d’engouement. Il s’est vraiment passé quelque chose de fort. J’étais un peu inquiète par rapport à la date mais l’engouement des Jeux olympiques s’est prolongé d’une manière générale pour le paralympique et en particulier pour le para-dressage. Il a même fallu remettre des places en vente. 


Quels sont les objectifs pour 2025 et les prochaines années ? 


Le Championnat d’Europe aux Pays-Bas, à Emelo (3-7 septembre), est le principal rendez-vous 2025. Il ne faut pas attendre pour s’y remettre car le temps passe vite ! Tout le monde évoque par exemple les Jeux paralympiques de Los Angeles dans quatre ans, mais nous n’en sommes déjà plus qu’à 3 ans et demi. Nous avons aussi à l’esprit les Championnats du monde à Aix-la-Chapelle en 2026, sélectifs pour les Jeux de 2028. Pour Paris, nous étions dans le confort car sélectionnés d’office en tant que pays organisateur. Mais ça ne sera bien évidemment plus le cas. Il faudra être dans les sept meilleures équipes aux Championnats du monde. Ce n’est pas forcément acquis. Si ça devait mal se passer, il y aurait encore derrière un Championnat d’Europe, en 2027, où il faudra être la meilleure équipe pas encore qualifiée. Il faut vite se remettre au travail en gardant toute la dynamique et toute l’énergie de ces derniers mois. Il faut rester focus.

 

Comment va évoluer le groupe ? Existe-t-il une relève ?


Il y aura forcément une évolution. Céline (Gerny) a annoncé sa retraite sportive, Chiara (Zenati) doit aussi repartir avec un nouveau cheval car Swing Royal IFCE part pour de longues vacances. Nous continuons aussi à travailler sur le développement de la discipline. Les Jeux paralympiques ont donné l’envie à certains d’avoir un projet dans la discipline. Nous avons eu des contacts avec de potentiels nouveaux couples. Nous aurions dû retrouver tout le monde dans une masterclass en décembre mais elle a dû être annulée en raison de l’épidémie de rhino. Nous allons donc attendre janvier pour retrouver tout le monde. Il faut observer, voir les forces en présence. Mais pour amener un couple à haut niveau, il faut du temps. Notamment en dressage. Néanmoins, il y a parfois des belles surprises avec des couples qui progressent très vite alors que nous ne les avions pas forcément attendus. Mais d’une façon générale, il faut continuer à construire et à travailler. 


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