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3 questions à Lisa Cez

À 28 ans, Lisa Cez a décroché sa sélection pour les Jeux paralympiques de Paris. En Grade V, elle montera Stallone de Hus, hongre hanovrien de 14 ans. La cavalière, ancienne membre de l’équipe de France poneys (2011) puis juniors (2013) de dressage, sélectionnée l’an dernier aux Championnats d’Europe de para-dressage à Riesenbeck (Allemagne), évoque ce grand rendez-vous. 


Comment avez-vous appris votre sélection pour ces Jeux paralympiques, comment les imaginez-vous et qu’en attendez-vous ? 


Quand Fanny (Delaval) m’a appelée, j’ai décroché immédiatement. Ce fut une grande joie d’être récompensée de tout le travail effectué pour cette échéance. Je suis d’abord très honorée de la confiance de la Fédération qui me donne la chance de représenter notre beau pays, à la maison, dans un cadre magnifique. C’est le résultat du travail effectué ces dernières années et de l’expérience engrangée lors des Championnats d’Europe de l’an dernier, en Allemagne. J’ai hâte de vivre ces Jeux ! Il va aussi falloir gérer la pression de tout ce public qui va nous regarder car on n’a pas l’habitude d’en avoir. Je veux juste être à 100% de mes capacités et de celles de mon cheval le jour J. 


Quelle est actuellement votre organisation ?


Ce parcours de qualification a été réalisé à côté de ma vie professionnelle. Je travaille au comptoir national de l’or à Levallois-Perret où je fais du rachat et de la vente d’or à côté de ma partie gemmologie (science traitant des pierres précieuses naturelles et artificielles). Je travaille à mi-temps du mardi jusqu’au vendredi. J’ai deux séances de kiné par semaine et une séance de piscine. Le samedi, dimanche et lundi, c’est entraînement avec Marina Van den Berghe dans l’Essonne. Stallone est basé au Haras de Vauptain, près de Versailles. Je le prends le samedi, on fait nos trois séances avec Marina et on le remonte le lundi dans les Yvelines.


Parlez-nous de Stallone de Hus…


J’ai croisé sa route quand il avait trois ans au Haras de Hus. Il sortait à peine du débourrage. Il ne gardait pas encore son galop sur un tour complet de manège. Il a toujours été adorable et très volontaire au travail. Il est extrêmement généreux et se donne toujours à 100%. L’année dernière à Riesenbeck, on a fait un stage de préparation d'une semaine avec les Championnats d’Europe et au dernier jour de la compétition, il semblait aussi frais qu’au premier jour de stage. Il a une énergie incroyable mais ça peut entraîner son défaut. Il s’emballe parfois un peu dans ses émotions. Néanmoins, cette année, j’ai eu un déclic sur ma capacité à gérer son énergie. On a trouvé le bon équilibre et ça se voit sur les notes qui sont supérieures à celles de l’an dernier.  C’est notre onzième année ensemble. C’est mon partenaire.

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